L'économie est actuellement par la crise sanitaire du COVID-19. Une initiative qui a pris racine à Montréal se répand actuellement dans différentes villes au Québec, aux États-Unis et en France: afficher à sa fenêtre, sur sa galerie ou à son balcon des draps blancs ou des bannières blanches en guise de symbole de la grève des loyers.
Ce qui est avant tout en question dans cette grève des loyers, ce sont nos vies. Pour toutes les personnes et les familles ayant de la difficulté à joindre les deux bouts et qui se font priv de revenus, ou pour tous ceux et celles qui sont obligé de continuer à travailler l'obligation de payer le loyer s'ajoute comme un épreuve de plus dans un contexte déjà difficile.
Premièrement, dans une situation aussi dramatique que celle que nous vivons il est complètement irresponsable de forcer les populations les plus précarisées et marginalisées à devoir limiter besoins de base pour payer le loyer. Les mesures qui ont été mise en place par les gouvernements fédéral et provincial ne s'adressent pas à tous le monde : actuellement, ceux et celles qui ne sont pas admissibles à l'assurance-emploi (travailleurs autonomes ou à contrat, étudiant.es, travailleurs précaires, etc.) et qui ne sont pas malades n'ont plus de revenus et n'ont droit à rien du gouvernement. Bien que l'assurance-emploi ait été bonifiée, le temps d'attente pour l'obtenir n'a pas disparu, bien au contraire. Les mesures proposées par les gouvernements ne permettront pas à ceux qui en ont besoin pour survivre de payer leur prochain loyer.
Deuxièmement, pour beaucoup d'entre nous, le loyer impose de devoir continuer à travailler, malgré tous les appels à minimiser les contacts, à se distancier socialement. Il faut cesser d'invisibiliser toutes ces personnes qui sont forcée de mettre leur vie en péril dans des emplois qui ne sont pas essentiels. Suspendre les loyers permet à tous et chacun de dire à son employeur : je ne rentre plus travailler, ma vie vaut plus que tes profits. Ou autrement de négocier une diminutio heures, ou une transformation du rôle du travail. Il donne donc un levier pour sortir de situation o nos vies sont mises en péril sans raison valable.
Pour que cette puisse débloquer, ne demeure pas dans un conflit direct entre locataire et propriétaire, il est impératif que l'ensemble des hypothèques et loyers. Les banques ont déjà commencé à reporter les paiements hypothécaires. Si ceux et celles qui ont accès à la propriété n'ont pas à payer leur hypothèque, les locataires ne devraient pas avoir non plus à payer le loyer à leurs propriétaires.
Dans un moment comme celui-ci sans possibilité de manifester de faire une grève générale du travail ou de l'école, - bref de faire entendre sa voix - la grève des loyers est un des seuls outil qui nous reste pour faire pression et changer les choses.